Les gravures sont à ce point courantes dans notre quotidien que l’on n’y prête souvent trop peu d’attention. Qui n’en a jamais rencontré, même sans le vouloir, dans le livre de grand-mère, encadrée au mur du salon, sous forme d’affiche ou de carte de vœux ?
Habitués que nous sommes à considérer la copie comme une falsification d’une œuvre authentique on pourrait avoir tendance à mettre dans le même sac la gravure. Et pourtant quelle erreur ! Car la gravure est une œuvre à part entière bien qu’elle résulte d’une matrice intermédiaire entre la main de l’artiste et la feuille de papier.
Vous allez découvrir que loin s’en faut, les gravures méritent toute notre attention.
Comment les dater ? Lesquelles faut-il acheter ? A quel prix ? Nous vous proposons un tour dans l’histoire de cette technique et vous donnons quelques secrets pour ne pas vous faire avoir lors de votre prochain achat.
Quelles sont les caractéristiques d’une gravure ancienne ?
Qu’est-ce qu’une gravure ?
Avant d’aborder les caractéristiques de la gravure, il nous faut d’abord la définir.
La gravure est une technique artistique d’art graphique permettant la reproduction d’un motif par le biais d’une matrice préalablement gravée, puis encrée avant d’être apposée sur une feuille de papier.
La plaque servant de matrice peut être réalisée en différents matériaux : le plus souvent il s’agit de cuivre, mais le bois (xylographie), la pierre (lithographie) et plus récemment le lino et le plexiglas sont également utilisés.
Au fond, la gravure correspond non seulement à la technique utilisée puisque l’on vient inciser le matériau formant la matrice mais également à l'œuvre obtenue, très généralement limitée en nombre d’exemplaires afin de garantir son aspect authentique et à défaut d’être unique relativement exclusif.
Contrairement à la peinture ou au dessin, l’artiste ne travaille pas directement sur le support final, mais d’abord et avant tout sur la matrice.
Quoique l’on en dise, chaque gravure a une part d’unicité. Certes depuis le XIXe siècle, l’entièreté du processus est sous le contrôle de l’artiste lui-même mais il n’en fut pas toujours ainsi et les différences d’encrage sont courantes.
Ainsi, l’aspect manuel du travail donne à chaque exemplaire une qualité particulière.
Brève histoire de la gravure
Origines de la gravure : un art venu d’Asie
Comme nombre d’inventions majeures de l’Histoire, c’est en Chine que naît la gravure et plus particulièrement la xylographie, bien que primitives.
On estime que les premiers exemples relevant de cette technique remontent au VIIe siècle même si les plus anciens exemplaires subsistants aujourd’hui sont d’origine japonaise.
Dès la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220 ap. J.-C.), la Chine pratique l’estampage de stèles. Rappelons à ce titre que c’est précisément par le biais de la xylographie que naîtra du même coup l’imprimerie (attribuée à Gutenberg en Europe).
L’arrivée de la gravure en Occident
En Occident, la gravure est plus tardive. On fait habituellement remonter au XIV siècle les premières estampes (le plus souvent à sujet religieux) pour la xylogravure et au XVe siècle pour la gravure sur cuivre dite “gravure en taille-douce”.
La technique révolutionnaire naît presque concomitamment avec l’imprimerie. Elle permet certes la reproduction, mais surtout la diffusion des œuvres des maîtres.
La gravure : un art ou un simple outil de reproduction ?
Il faut noter sur ce point que la gravure n’a pas toujours été considérée comme artistique. Elle est avant tout née d’un besoin de reproduction et non d’une volonté ex-nihilo.
Le premier véritable artiste graveur identifié est Martin Schongauer, actif entre 1471 et 1491. Les précédents que l’on nomme à défaut de mieux “Maître de” suivi d’une date comme le Maître de 1446 ne nous ont hélas laissé aucune trace.
A la suite de ce premier artiste identifié, le plus célèbre reste sans conteste Albrecht Durer (1471-1528) au XVIe siècle. Avant tout peintre et dessinateur, il est aussi graveur et ses œuvres font encore aujourd’hui l’admiration des amateurs.
De l’atelier artisanal à l’atelier de production
À sa suite, d’autres artistes vont s’essayer à la gravure bien qu’à partir de la période Baroque, dans la grande majorité des cas, le processus n’est plus supervisé entièrement par l’artiste.
Des ateliers d’artisans spécialisés vont ainsi voir le jour et les gravures de la période vont plus consister en un système de commande et de reproduction qu’en un véritable travail mené par le créateur de l’image originelle.
Sur bien des aspects artistiques, l’Italie domine mais ce n’est pas le cas de la gravure. A la faveur d’orfèvres de formation (Albrecht Durer par exemple), la Vallée du Rhin s’érige dès le XVe siècle comme un centre de production majeur.
L’évolution du statut du graveur
Alors… Artisan ou artiste ? Le copieur est-il lui aussi artiste ? La finesse de certaines gravures peut le laisser penser et ce qui en fait aujourd’hui un domaine de collection particulièrement intéressant.
Pourtant, ce n’est qu’au XIXe siècle que le procédé sera entièrement et quasi systématiquement contrôlé par l’artiste lui-même, avec le rôle majeur de Goya dans ce changement.
Si au XVIIe et au XVIIIe siècle, la pratique courante était de faire figurer sur la gravure, en marge, une signature correspondant au graveur avec l’abréviation “sculpt” et à l’opposé le nom de l’artiste témoignant ainsi de ce travail à plusieurs mains, le changement de pratique aura tendance à faire figurer une seule signature sur les gravures tardives avec le plus souvent une numérotation et une signature de la main de l’artiste lui même.
Une technique qui traverse le temps
Sur un plan strictement technique la gravure n’a pas beaucoup évolué depuis sa création et seuls les matériaux de la matrice et la simplicité de la presse ont vraiment changé. Le principe reste le même.
Les grandes techniques de gravure
Il existe deux grandes techniques de gravure et diverses sous-techniques.
1. La gravure en taille-douce
La gravure en taille-douce est la plus courante. Elle consiste en l’utilisation d’une plaque de cuivre (dans la plupart des cas) ou d’un matériau autre incisé par l’artiste.
Ainsi, l’encrage se glisse dans les parties “rayées” et permet de reproduire le motif. L’artiste peut ainsi soit graver directement dans le métal soit utiliser un vernis et un acide. Les parties protégées permettent ainsi de créer des réserves quand le reste du dessin est quant à lui reproduit au moment du pressage.
2. La gravure en taille d’épargne
À l’inverse, la gravure en taille d’épargne, plus ancienne mais qui était pratiquée aussi en parallèle de la gravure en taille-douce consiste à éviter la matrice autour du dessin afin de créer le motif. Les parties ainsi creusées forment les zones de blancs.
Comment reconnaître une gravure originale ?
Si la collection était simple ça se saurait !
Il existe bien évidemment de nombreuses rééditions de gravures anciennes. Par sa nature même, la gravure est une technique permettant de produire plusieurs exemplaires d’un même motif.
Rien d’étonnant dès lors à trouver plusieurs estampes identiques.
Pour autant, l’affaire devient primordiale pour la question des rééditions et des futiles copies circulent comme toujours allègrement. Pourtant, quelques éléments simples vont vous permettre d’y prendre garde et de ne pas vous faire arnaquer par le premier charlatan venu !
Les principaux éléments à examiner pour reconnaître une gravure originale
Le sujet
On ne le dira jamais assez mais une fois n’est pas coutume : de la cohérence !
Observez attentivement la gravure et concentrez-vous sur les points distinctifs d’iconographie.
- Que représente la scène ?
- Quand elle est censée se dérouler ?
Par exemple, si une gravure représente Mazarin, elle ne peut de fait dater d’avant sa naissance…
Ensuite, pour qu’une gravure soit d’époque il ne faut pas qu'elle soit anachronique.
Quelques connaissances historiques vous suffiront à déjouer les pièges les plus grossiers :
- Les costumes correspondent-ils réellement à la date de la scène représentée ?
- Si gravée postérieurement exécutée sur un sujet historique, la façon de représenter les habits ou encore l’architecture correspond-elle soit à l’année présumée de production de la gravure, soit aux costumes d’époque ?
Les sujets historicisants sont courants en gravure.
Gardez bien à l’esprit que le sujet ne fait pas l’époque. Ce n’est pas parce que ce qui est représenté date de l’Ancien Régime que cela signifie que la gravure date de l’Ancien Régime.
Ouvrez l'œil et soyez logiques c’est encore notre meilleur conseil en tout !
La qualité du papier et les filigranes
L’importance du type de papier dans la datation
A chaque époque son type de papier : la composition de ce dernier, sa texture, son épaisseur sont cruciales afin de dater correctement une gravure.
Pour des gravures anciennes, on aura tendance à rechercher un papier vergé qui naît autour du XIIIe siècle.
Le vélin est plus tardif puisqu’il n’est en usage qu’à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Aujourd’hui le papier chiffon est préféré par la plupart des artistes pour ses propriétés mécaniques et son côté luxueux et épais.
Les filigranes : des indices précieux
De nouveau soyez attentifs: comment une gravure sensée datée du XVIe siècle pourrait-elle être réalisée sur un papier qui n’existait tout simplement pas à la même période ? de nouveau du bon sens que diable !
Certains papiers peuvent également donner des informations précieuses par leurs filigranes.
Apparaissant en transparence ils sont faciles à repérer, il suffit d’approcher la gravure d’une source de lumière afin d’en voir les détails. S’ils ne permettent pas eux seuls de dater avec précision une pièce, la comparaison avec des filigranes observés sur des originaux peut permettre d’écarter une éventuelle copie.
Nota bene: le papier vergé est l’un des plus anciens utilisés en Europe. On le distingue très aisément par son aspect relativement rugueux. Il laisse apparaître en transparence des lignes horizontales caractéristiques. Ces dernières sont laissées par les vergeures et les fils de chaîne qui sont utilisés pour produire ce type de papier. L’aspect lisse que nous connaissons aujourd’hui ne viendra que bien plus tard au milieu du XVIIIe siècle avec la naissance du papier vélin.
L’importance des signatures et inscriptions
Les inscriptions : un indice clé pour l’authenticité
Comme la plupart des œuvres graphiques, les gravures sont souvent accompagnées d’inscriptions.
Il peut s’agir d’un titre, d’une signature, d’une marque de collection, d’une date, d’un privilège particulier (notamment sous l’Ancien Régime). L’observation de ces sources écrites peut permettre dans bien des cas d’écarter l’hypothèse d’une réédition postérieure.
L’absence de contrôle des artistes avant le XIXe siècle
Comme évoqué plus haut, avant le XIXe siècle, les artistes ne suivaient pas entièrement le processus de fabrication d’une gravure reproduisant leur travail. La gravure était exercée par des maîtres artisans sans contrôle particulier (ce qui a parfois pu amener à des erreurs dans les reproductions, intéressantes pour l’historiographie moderne).
Aussi trouve-t-on pour la plupart des gravures d’Ancien Régime une mention du sculpteur avec l’abréviation “sculpt”, au milieu le titre, et sur le côté opposé le nom du concepteur de l'œuvre originale souvent sous forme de dessin avec pour abréviation “inv” ou encore “pinx” par exemple. Il est aussi possible de trouver une datation.
La méfiance face aux inscriptions
Il est toujours tentant de prendre au premier degré les informations écrites sur les estampes. Pourtant elles sont loin d’être parole d’évangile !
Une bonne copie reproduit aussi les informations écrites sur l’original, rien d’étonnant à voir des pièces modernes arborer des inscriptions qui la ferait passer pour ancienne.
Comme toujours, tout est une question de faisceau d’indices.
Les marques de collection : un gage de rareté
Enfin, certaines gravures, notamment les plus recherchées, furent anciennement collectionnées. On trouve ainsi parfois des marques de collectionneur sur le papier souvent sous la forme d’un tampon dans l’un des coins.
Ces marques sont un bon signe : les gravures les plus communes arborent rarement un nom de collection (généralement sous la forme d’une initiale ou d’un monogramme).
Nota Bene: le sculpteur (graveur) et dessinateur peuvent être la même personne. Un artiste peut aussi être graveur (y compris avant le XIXe siècle même si c’est un cas moins commun) et un graveur peut produire lui-même un motif original.
L’état général
L’état est important tant pour l’estimation que pour la datation de l’estampe.
Observez attentivement l’usure, les éventuelles déchirures et restaurations. Ces observations vous permettront d'éliminer les reproductions les plus modernes. L’altération du papier correspond-t-elle à une gravure d’époque ?
Quels sont les grands noms de la gravure ?
Israhel van Meckenem (1450-1503)
Véritable entrepreneur avant l’heure, Israhel van Meckenem est sans doute l’un des graveurs les plus prolifiques du XVe siècle. Avec plus de 600 estampes recensées, il reprend et diffuse de nombreux modèles, empruntant souvent à d’autres artistes de son époque. Son travail marque la transition entre la gravure gothique et les premiers essais vers la perspective et le naturalisme renaissant.
Martin Schongauer (1448-1491)
Premier grand maître identifié de la gravure sur cuivre, Schongauer impose une technique d’une précision remarquable. Ses œuvres, telles que La Vierge au buisson de roses, sont admirées pour la souplesse du trait et la profondeur des ombrages. On raconte même que le jeune Albrecht Dürer aurait traversé l’Allemagne pour apprendre de son art, preuve de son influence considérable.
Albrecht Dürer (1471-1528)
Dürer incarne l’apogée de la gravure comme médium artistique autonome. Ses œuvres, comme Melencolia I ou Le Chevalier, la Mort et le Diable, dépassent la simple illustration pour devenir des réflexions philosophiques et esthétiques d’une richesse inégalée. Maître aussi bien du bois que du cuivre, il impose une exigence et une ambition qui influenceront les graveurs européens pendant des siècles.
Maso Finiguerra (1426-1464)
Orfèvre florentin avant d’être graveur, Maso Finiguerra est souvent cité comme l’un des premiers artisans à avoir exploré le procédé de l’eau-forte. Son travail minutieux sur la niellure et la reproduction d’ornements influence fortement la gravure italienne naissante, ouvrant la voie aux grands maîtres de la Renaissance.
Hendrick Goltzius (1558-1617)
Maître du burin et technicien hors pair, Goltzius développe un style exubérant et musculeux, typique du maniérisme nordique. Ses gravures, marquées par des courbes élégantes et des jeux d’ombres subtils, lui permettent d’acquérir une renommée européenne. Il est aussi l’un des premiers à expérimenter la gravure en simulant l’effet du pinceau, brouillant la frontière entre dessin et estampe
Giovanni Battista Piranesi dit « Piranese » (1720-1778)
Piranèse révolutionne la gravure en lui donnant une dimension architecturale et onirique. À travers ses Vedute di Roma, il immortalise une ville antique fantasmée, tandis que ses Carceri d’Invenzione plongent le spectateur dans des labyrinthes de pierre vertigineux. Son influence dépasse largement le monde de l’estampe, inspirant architectes et romantiques du XIXe siècle.
Conseils pratiques pour les collectionneurs de gravures
Comment estimer la valeur d'une gravure ?
La gravure a ceci de passionnant que par sa diversité, autant dans les artistes qui en ont réalisé que par les thèmes abordés, elle est très désirable en collection.
Elle est d’ailleurs peu coûteuse dans la plupart des cas.
De nombreuses ventes aux enchères proposent des estampes à faible prix parfois en lot avec, je dois bien l’avouer, assez peu de sérieux dans leur étude. Brocantes et marchés aux puces vous permettront aussi d’en dénicher à des prix souvent très abordables.
Pour autant, les pièces les plus rares et donc les plus recherchées par les amateurs peuvent valoir plusieurs milliers d’euros.
En 2016, une véritable gravure du maître allemand Albrecht Dürer, dont nous avons déjà parlé dans cet article, a été découverte et achetée pour une bouchée de pain sur une simple brocante en Moselle, à Sarrebourg.
En 2024, une autre gravure d’Albrecht Dürer est vendue pour plus de 26 000 livres sterling aux enchères alors qu’elle avait été trouvée par un enfant de 11 ans dans le coffre d’une voiture venue la déposer dans une décharge…
Un exemplaire d’époque en parfait état peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros voire près de 200 000 euros pièce pour les plus exceptionnelles.
La collection de gravures anciennes a aussi ceci d’attrayant qu’elle permet de réelles découvertes.
Alors que bien des domaines ont depuis longtemps attiré tant d’attention qu’il est devenu quasi impossible de réaliser une bonne affaire, la gravure reste encore un domaine méconnu.
Rappelons par ailleurs que des artistes contemporains réalisent aussi des œuvres modernes tout à fait désirables.
L’estimation d’une gravure dépend de son époque de fabrication, de la quantité de tirages donc de sa rareté, de son thème, de son état et de l’artiste qui l’a réalisée.
Bien que bon nombre de collectionneurs se focalisent sur l’état pour prendre leur décision ce qui impacte naturellement la valeur de votre bien, rappelez-vous qu’il vaut toujours mieux posséder une belle gravure bien restaurée, qu’une copie médiocre ou qu’une gravure certes ancienne et en parfait état mais commune et indésirable.
Notre guide sur la restauration et les premiers soins à apporter à vos œuvres graphiques anciennes dont les gravures peut vous guider sur ce point afin de valoriser votre bien.
J’achète mon guide sur la restauration de mes œuvres graphiques pour seulement 9.97€.
Le conseil que nous pouvons vous donner ici est d’abord de vous concentrer sur de beaux achats : les gravures ont été produites en grand nombre.
Ne faites pas l’erreur trop commune d’acheter la première qui vous tombe sous la main. Tenez-vous-en à des critères objectifs de rareté, de finesse, d’état afin de constituer la plus belle collection possible.
Les éditions très limitées peuvent aussi être un bon investissement mais nous ne le répéterons jamais assez: achetez aussi ce qui vous plaît. C’est encore la meilleure façon de faire une bonne affaire : le plaisir n’a pas de prix.
Fort de la lecture de cet article, vous pouvez également nous écrire afin de faire estimer gratuitement et en toute confidentialité votre gravure. Une expertise physique sera cependant toujours nécessaire pour assurer un verdict juste.
J’écris un mail à l’équipe d’Arthesium.
Conclusion
La collection de gravures jouit d’un regain d’intérêt ces dernières années notamment dans le cas des productions contemporaines.
Les gravures anciennes sont moins à la mode actuellement, cependant les plus beaux tirages restent particulièrement recherchés.
Enfin, la mode n’est qu’un éternel recommencement. C’est encore quand la demande est faible qu’il faut acheter et quand elle est forte qu’il faut vendre !
Vous seriez par ailleurs surpris de voir à quel point une gravure ancienne bien encadrée peut s’intégrer à la perfection dans un intérieur moderne. Une nouvelle possibilité de se battre contre l'aseptisation morne et regrettable de bien des intérieurs de notre époque