Au début du XXe siècle, un vent de nouveauté souffle sur le monde artistique.

Lassé des conventions et de la palette standardisée, un groupe de peintres français audacieux se libère des normes artistiques prédominantes du XIX° siècle. Ainsi naît le fauvisme, mouvement vibrant et iconoclaste, caractérisé par une utilisation audacieuse de la couleur pour exprimer émotions et sensations.

Dans cet article, plongez dans l'univers du fauvisme et découvrez ses caractéristiques. Explorez les œuvres des maîtres fauves tels qu’Henri Matisse, Maurice de Vlaminck et André Derain, qui ont bousculé les conventions et ouvert la voie à une nouvelle ère de l'expression artistique.

Laissez-vous emporter par l'explosion de couleurs et d'émotions qui définit le fauvisme et comprenez son influence profonde sur l'art moderne.

Qu’est-ce que le fauvisme ?

Définition du fauvisme

Le fauvisme est un mouvement exclusivement pictural, né en France au début du XX° siècle. Rejetant les conventions académiques épuisées, il se caractérise par des couleurs vives prédominantes et des formes simplifiées et géométrisées.

Le terme "fauvisme", dérivé de "fauve" (signifiant "bête sauvage"), est inventé par le critique d'art Louis Vauxcelles en 1905 pour décrire les œuvres de ces artistes rebelles au Salon d'automne.

Bien que moqueuse, cette étiquette capture parfaitement l'essence du mouvement, qui s'affranchit des règles établies et privilégie la subjectivité de l’artiste, où la vérité remplace la logique et le mimétisme disparaît.

Les origines du fauvisme

La continuité d’une évolution plus qu’une rupture

On aurait tort de considérer le fauvisme comme une rupture radicale. En effet, ce mouvement ne naît pas ex nihilo. Le XIX° siècle - quoique l’on en dise - a été un terreau fertile pour divers mouvements artistiques : plus convenus à notre œil - peut être - mais certainement pas moins évolutifs pour leur temps.

Il est vrai que l’Académie des Beaux-Arts de Paris, au XIX° siècle, est toute puissante et ses juges appliquent sur les jeunes artistes une telle censure que rien ne semble pouvoir émerger qui ne soit à leur goût.

Malgré cet académisme prédominant, des réactions contre cet "art pompier" apparaissent dès la fin du XIXe siècle. 

La mythologie et l'histoire sont progressivement délaissées, et des œuvres alternatives émergent grâce au Salon des Refusés, ouvert en 1863, en marge du salon officiel. Ce salon parallèle permet l'exposition de travaux issus de mouvements comme le romantisme, le réalisme, le symbolisme et l'impressionnisme.

Ainsi, lorsque le fauvisme apparaît au début du XX° siècle, l'académisme a déjà perdu son emprise, et s'opposer à ce système signifie dès lors poursuivre une contestation déjà bien entamée par les artistes précédents.

La forme avant tout: la couleur surtout la couleur !

Le fauvisme met l’accent sur l’effet visuel.

Loin du mimétisme et des sujets classiques prônés par l’académisme, la narration se veut directement tournée vers le ressenti plus que sur une lecture iconographique.

Le dessin est simplifié, composé de formes géométriques schématisées, le plus souvent délimitées par des contours marqués.

Les couleurs vives quant à elles sont juxtaposées, créant une gamme chromatique étendue et audacieuse.

Un mouvement héritier des recherches sur la couleur

Le fauvisme n’est pas simplement un mouvement de rupture, mais un héritier direct des recherches sur la couleur et la lumière de la fin du XIX° siècle.

Bien que l'optique ait été étudiée par des scientifiques comme Christian Huygens et Isaac Newton dès le XVIII° siècle, ce n’est qu’au XIX° siècle avec les travaux de Thomas Young que les recherches sur la couleur prennent leur essor.

De plus, le XIX° siècle marque un tournant dans la recherche avec l’invention de la photographie par Nicéphore Nièpce en 1827 puis du daguerréotype en 1839.

C'est aussi l'époque de découvertes majeures sur l'infrarouge, la polarisation, la trichromie et tétrachromie de l'œil, etc. Autrement dit, la théorie laisse place à la preuve scientifique, permettant une compréhension approfondie de la perception de la couleur jusqu’alors insoupçonnée.

Par ailleurs, des publications émergent comme "De la loi du contraste simultané des couleurs" (1839) et “Grammaire des arts du dessin" (1867) de Michel-Eugène Chevreul.

Toutes ces publications exercent une influence considérable sur les artistes de l'époque, y compris ceux du mouvement fauviste, en fournissant une base scientifique à leurs explorations chromatiques.

La recherche sur la couleur a donc joué un rôle majeur dans l'évolution des teintes et l'utilisation des couleurs vives chez les fauvistes.

Une gamme chromatique évoluant hors de l’atelier

Cependant, il serait trop facile de résumer l’évolution des teintes à la recherche sur la couleur.

Ainsi la pratique de la peinture "sur le motif" a également fortement contribué à ce changement. Cette pratique consistant à peindre en pleine nature, hors de l’atelier a permis aux artistes de renouveler les teintes jusqu’alors utilisées.

Les Impressionnistes, dans la droite lignée de l’École de Barbizon, firent de la peinture sur le motif l’une de leurs caractéristiques majeures. En effet, travaillant loin des canons en vigueur dans les ateliers classiques, la captation de la couleur et de la lumière devient la préoccupation première de ce mouvement.

Le fauvisme reprend ces recherches chromatiques et l'utilisation de nouvelles couleurs et effets de lumière.

Contrairement aux impressionnistes qui visent à reproduire fidèlement la nature, les fauvistes cherchent à retranscrire des sentiments à travers la peinture.

L'invention du tube de peinture souple compactable par John Goffe Rand en 1841 facilite cette pratique. Ce dispositif permet aux peintres de quitter l'atelier sans avoir à préparer les pigments, un processus long et fastidieux, encourageant ainsi l'utilisation de nouvelles couleurs et la peinture en plein air.

Le terreau fertile d’un marché non officiel

L'émancipation des artistes hors de l'académisme

L'affranchissement de l'académisme implique l'émancipation du soutien aux artistes officiels.

Depuis le XVII° siècle, la réussite artistique dépend essentiellement de la reconnaissance par l'Académie royale de peinture et de sculpture, offrant aux lauréats des expositions au sein du Salon et des commandes étatiques et privées.

Ceux qui n'obtenaient pas cette reconnaissance, s’ils n'étaient pas empêchés de produire, ne bénéficiaient d'aucun soutien officiel, ne pouvant compter que sur le mécénat privé pour une stabilité financière.

Un marché secondaire actif qui permet la disparition du système à deux jambes

Ce marché secondaire non-officiel restait néanmoins très actif.

La demande pour des portraits et des scénettes décoratives au XVIII° siècle n’a fait que croître soutenant largement le marché non officiel. Ainsi au XIX° siècle, les échanges au sein de ce dernier deviennent majoritaires, bien que la qualité de production soit souvent médiocre.

Comme le marché ne s’est pas créé ex-nihilo, les marchands ont fait leur apparition. La seconde moitié du XIX° siècle va ainsi voir se développer un commerce parallèle des œuvres. Leur intervention dans ce système a transformé à jamais le monde de l'art.

Le système à deux jambes c’est-à-dire un système où les artistes doivent être soutenus soit par un mécène privé, soit par le système officiel, a fait son temps.

Les marchands tiennent désormais lieu d’acteurs privilégiés qui se chargent de valoriser les travaux de cette nouvelle génération d’artistes.

L'originalité comme nouveau critère

Le développement de styles propres à chaque artiste intervient dans ce même contexte.

Maintenant que la photographie permet de reproduire fidèlement la réalité, l’heure n’est plus au mimétisme. Le portrait se voit mis en danger de disparition puisqu’il est plus coûteux et moins fiable que la photographie. 

Apparaît dès lors une vision de l’art fondée sur l’originalité de l'œuvre et la personnalité de l’artiste.

Les critères d'appréciation ont été bouleversés avec la création du Salon des Refusés en 1863, sous l'impulsion de Napoléon III influencé par Eugène Viollet-le-Duc, qui critiquait avec véhémence le système académique.

Nota bene: Sur 5000 œuvres présentées pour l’année 1862-1863, 3000 ont été refusées.

Ce salon a marqué une rupture majeure, annonçant la fin d'un système épuisé.

Diversification des goûts artistiques

Les artistes qui produisent hors des enseignements dispensés par l’Académie se voient eux aussi mis en avant. Le goût se diversifie, perd son uniformité et permet l’émergence des mouvements modernes tels que l’impressionnisme et bien sûr le fauvisme.

Soutenus par des marchands influents comme Adolphe Goupil, Paul Durand-Ruel, Bernheim et Wildenstein, les artistes de la fin du XIX° et du début du XX° siècle se sont émancipés.

Bien que critiqués, les impressionnistes puis les fauves ont poursuivi leurs expérimentations visuelles. Le fauvisme, bien que bref, a donc émergé sans crainte, ni obstacles majeurs.

Avènement et âge d’or du Fauvisme

L'événement fondateur : le salon de 1905

Événement fondateur du fauvisme, le salon de 1905 ne visait pas initialement à constituer un nouveau mouvement. Son but premier était de faire découvrir l'impressionnisme, son prolongement artistique, lequel triomphait déjà y compris à l’international.

Pourtant l’exposition ne crée rien de moins qu’un scandale : loin de faire sensation la critique est sévère, on retiendra notamment la phrase de Louis Vauxcelles

« Salle archi-claire, des odeurs, des outranciers, de qui il faut déchiffrer les intentions, en laissant aux malins et aux sots le droit de rire, critique trop aisée. […] Au centre de la salle, un torse d'enfant et un petit buste en marbre d'Albert Marque, qui modèle avec une science délicate. La candeur de ces bustes surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello chez les fauves...».

Le critique se déchaîne et ajoute dans sa véhémente diatribe, au sujet de Matisse que ce dernier “a du courage, car son envoi - il le sait, de reste - aura le sort d'une vierge chrétienne livrée aux fauves du Cirque”.

Une critique sévère - à n’en pas douter - mais l’exposition est-elle un échec pour autant ?

Moins qu’on pourrait le croire car à sa suite, les artistes qui composeront ce mouvement emboîteront le pas de ces pionniers.

Un mouvement, des artistes

On a trop tendance à vouloir faire d’un mouvement artistique une ligne uniforme sans aspérités. Ce serait bien mal connaître le monde de l’art que de penser que des âmes d’artistes sont à ce point sans nuances.

Aussi le fauvisme, s’il se caractérise par les critères précédemment évoqués, n’en est pas moins multiple. Les techniques utilisées le sont tout autant, bien que le but reste globalement identique pour tous les artistes du mouvement.

Diversité des influences

Sous les pinceaux des différents artistes du mouvement, diverses influences apparaissent, et leurs manières de peindre sont plurielles.

Henri Matisse

Chez Matisse, on retrouve une forte influence des néo-impressionnistes, dans la lignée de son maître Paul Signac, classé parmi les pointillistes.

Ici, c’est à l'œil du spectateur de faire le mélange des couleurs.

Dufy et Marquet

Dufy et Marquet, quant à eux, utilisent de grands aplats de couleurs juxtaposés, dans la continuité du travail de Gauguin.

Vlaminck

Vlaminck oscille entre pointillisme et l'influence de Van Gogh, visible dans son œuvre “Les Ramasseurs de pommes de terre", peinte vers 1905.

Derain

Derain se rapproche de la technique de Matisse, mêlant pointillisme et aplats de couleurs plus larges, avec une simplification des figures inspirée de Gauguin, comme dans "La Danse" réalisée vers 1906.

Cette simplification des figures est également influencée par les arts dits "primitifs" que les artistes découvrent lors des expositions universelles.

Complexité et caractéristiques communes

Il est difficile de définir le fauvisme de manière immuable et sans nuance.

Cependant, malgré la cohabitation de diverses techniques formelles et picturales, le mouvement partage des caractéristiques communes :

  • L'utilisation des couleurs vives
  • La juxtaposition de formes simplifiées
  • Le refus de la retranscription pure du monde des apparences, notamment par l'abolition des règles classiques de perspective
  • L’emploi direct des couleurs "comme elles sortent du tube"

Finalement, on peut dire que l’utilisation savamment orchestrée des tons est là pour suggérer des effets de profondeur et construire sur la toile une harmonie que les couleurs vives rendent immanquablement difficile à obtenir.

Les principaux artistes et œuvres du fauvisme

Les artistes du fauvisme

Henri Matisse

Qui est le fondateur du fauvisme ? Henri Matisse

Henri Matisse est souvent considéré comme le fondateur du fauvisme

Il est directement cité par Louis Vauxcelles dans la critique qui a donné son nom au mouvement. Sans revendiquer la paternité du fauvisme, Matisse a eu une influence capitale, notamment sur ses compagnons tels que Vlaminck et Derain

Son art se distingue par l'utilisation de couleurs vives et un goût prononcé pour le mouvement.

Maurice de Vlaminck

Maurice de Vlaminck

Maurice de Vlaminck, avec Derain et Matisse, a fait scandale lors du Salon de 1905. Bien qu'il n'ait exposé qu'une seule toile dans la fameuse Salle VII, contre dix pour Matisse et neuf pour Derain, il est considéré comme l'un des fauves les plus extrêmes.

Son utilisation presque outrancière de la couleur reflète son audace. Cette audace a attiré l'attention de Vollard, qui lui a permis de vivre de sa peinture. Jusqu'en 1907-1908, Vlaminck cherche avant tout à susciter l'émotion. Son geste rapide et sans nuance donne à ses toiles une dynamique particulière.

Contrairement à Matisse, qui continue d'explorer le mouvement et la couleur, Vlaminck se tourne progressivement vers une esthétique plus conventionnelle, influencée par Cézanne.

André Derain

André Derain

André Derain forme avec Matisse et Vlaminck le trio de tête du fauvisme. Les trois hommes, proches et toujours en quête de nouvelles expériences visuelles, se fréquentent régulièrement.

Derain, très jeune lors de la création du mouvement (26 ans), est à la fois peintre, graveur et sculpteur. Bien que ses sources d'inspiration soient variées, il admire particulièrement Gauguin et Cézanne. Il excelle dans la simplification des formesmêlant éclatantes couleurs et goût pour le mouvement, qu'il partage avec Matisse.

Les recherches formelles qu’il mène aux côtés de Vlaminck au Pecq et à Chatou, puis à Collioure avec Matisse, sont indissociables de sa période fauve. Cependant, Derain ne poursuivra pas dans cette voie et reviendra à des inspirations plus classiques dans les années suivantes. Il reste néanmoins un des principaux artistes du mouvement.

Les chefs-d'œuvre du fauvisme

Parcourons ensemble quelques-uns des chefs-d'œuvre emblématiques du fauvisme qui illustrent parfaitement les principes et l'esprit de ce mouvement.

La Joie de vivre (1905-1906) par Henri Matisse

La Joie de vivre (1905-1906) par Henri Matisse

Véritable ode aux plaisirs de la vie, cette œuvre tout à fait emblématique du fauvisme représente divers personnages se prélassant dans une clairière bordée d’arbres aux feuillages figurés par des grands aplats de couleurs. 

La danse, la musique, l’amour sont autant de sujets évoqués dans cette toile dans laquelle on retrouve les différentes obsessions du peintre et ainsi, des caractéristiques typiques du fauvisme : des formes simplifiées et arrondies, l’utilisation de couleurs vives, un goût pour le mouvement des corps avec au dernier plan une scène de danse en ronde.

La Danse (1909-1910) par Henri Matisse

La Danse (1909-1910) par Henri Matisse

Cette toile constitue l’un des plus grands chefs d'œuvres de Matisse et par extension de l’art moderne. Des figures nues, dansant dans un cercle frénétique, y sont représentées dans des tons vifs et contrastés, créant une composition dynamique et vibrante typique des recherches formelles menées par l’artiste à cette période. 

On retrouve dans cette œuvre le lien clair entre l’art de Matisse et le primitivisme : par la simplification des formes, certes, mais aussi par le sujet lui-même, la danse. Les personnages aux formes arrondies sont simplifiés au point d’être indéfinis : on ne reconnaît ni leur visage ni leur sexe. 

De même on retrouve un refus de se cantonner aux règles établies de perspective : le paysage se veut sans notion de profondeur aucune. Seul le mouvement des corps compte.

Bateaux dans le port de Collioure (1905) par André Derain

Cette peinture, réalisée lors du séjour de Derain à Collioure avec Matisse, capture la lumière intense et les couleurs vives du sud de la France. On retrouve dans cette œuvre l’influence du pointillisme que l’artiste partage avec son aîné, et cette simplification des formes au point de ne suggérer que par quelques traits savamment placés, les montagnes de l'arrière-plan et les vaguelettes ondulant dans la baie.

Paysage au bois mort (1906) par Maurice de Vlaminck

Paysage au bois mort (1906) par Maurice de Vlaminck

Caractéristique de l’influence de Van Gogh sur son œuvre, cette toile se distingue par l'utilisation de couleurs vives et de coups de pinceau énergiques typiques de la manière de peindre de l’artiste.

Le dynamisme non pas dans le mouvement des figures mais bien dans le trait correspond parfaitement à l’ambition dont était animé Vlaminck de suggérer l’émotion plus que de la représenter, la forme prenant le pas sur le fond. Rien ici ne cherche à flatter l’intellect, seule la sentimentalité du spectateur, happé par ces couleurs presque violentes est recherchée. La scène représentée n’est qu’un prétexte.

Témoignant de sa virtuosité et de l’engouement actuel pour le peintre porté par plusieurs expositions récentes, l'œuvre fut vendue chez Sotheby’s pour la somme astronomique de 12 896 590 euros !

L'influence du fauvisme

De courte durée (1905-1910) et influencé par divers courants (primitivisme, l’impressionnisme et le post-impressionnisme) on notera qu’aucun écrit théorique n’a donné au fauvisme, un cadre ou une définition.

Les changements poursuivis et/ou initiés par le fauvisme

Il a cependant eu des influences notables sur l’art post-fauvisme :

1. Libération de l'usage de la couleur

Le fauvisme a libéré les artistes de l'obligation de représenter la couleur de manière réaliste.

Les fauves ont utilisé la couleur de manière expressive et symbolique, pour transmettre des émotions et des idées. Cette liberté d'expression de la couleur a influencé de nombreux mouvements artistiques ultérieurs, tels que l'expressionnisme et l'abstraction.

Notons tout de même que les peintres reviendront progressivement à l’utilisation de couleurs moins éclatantes et à des formes plus convenues.

2. Priorité à l'expression émotionnelle

Les fauves ont privilégié l'expression des émotions et des sentiments dans leurs œuvres, plutôt que la représentation exacte de la réalité.

Cette approche subjective de l'art a ouvert la voie à des formes d'art plus expressives et individuelles avec de nouvelles recherches esthétiques menées notamment par certains de ses principaux acteurs tels que Braque.

3. Simplification des formes

Les fauves ont souvent simplifié les formes dans leurs peintures, les réduisant à des éléments essentiels.

Cette simplification des formes, elle-même influencée par le goût de plus en plus prégnant des artistes pour les Arts Premiers notamment venus d'Afrique, a contribué au développement du cubisme puis à l'essor de l'abstraction.

Influence sur des artistes majeurs

Le fauvisme a influencé de nombreux artistes majeurs du XX° siècle, tels que Pablo Picasso, Georges Braque, Wassily Kandinsky et Jackson Pollock.

Ces artistes ont été inspirés par l'utilisation audacieuse de la couleur par les fauves, leur liberté d'expression et leur approche subjective de l'art.

Impact durable sur l'art moderne

Malgré la brièveté du mouvement, le fauvisme a amorcé de nouvelles recherches esthétiques.

Par sa recherche de la simplification des formes et son ambition de faire naître des émotions chez le spectateur par la couleur et le traitement de la forme, le fauvisme a eu une influence considérable sur l'expressionnisme et d'autres mouvements

Les artistes contemporains continuent d'être inspirés par l'utilisation audacieuse de la couleur et la liberté d'expression des fauves.

Bien que les artistes tels que Matisse et Vlaminck aient rapidement senti les limites de leurs recherches esthétiques, et malgré un retour progressif à des couleurs moins éclatantes et à des formes plus convenues, le fauvisme a laissé une marque indélébile. Soutenus par le marché de l’art, les peintres ont continué d'explorer de nouvelles voies, influençant des mouvements comme le cubisme et l'abstraction, et façonnant l'avenir de l'art moderne.

Conclusion

Le fauvisme a été un mouvement artistique bref mais influent qui a marqué un tournant dans l'histoire de l'art moderne. Ses couleurs vives, ses formes audacieuses et son rejet des conventions ont ouvert la voie à de nouveaux mouvements artistiques tels que l'expressionnisme et l'abstraction.