Lorsque l’on évoque la laque chinoise, on pense presque instinctivement à cette couverte à fond noir. On l’admire en Europe depuis plus de 4 siècles. Dès l’Ancien Régime, on se l’arrache à prix d’or souvent pour orner des meubles à destination des plus beaux châteaux.
La laque cinabre quant à elle est plus mystérieuse. Réalisée à base de la même matière, elle est cependant très différente esthétiquement. Sa fabrication est d’une grande complexité. Symbole de prestige en Asie, elle habille avec raffinement objets d’art et pièces d’exception dès la dynastie Tang alors que l’usage de la laque stricto sensu est attesté en Extrême Orient depuis le Néolithique !
D’une teinte rouge profonde, la laque cinabre s’érige encore aujourd’hui parmi les pièces les plus désirables de l’Art chinois atteignant aux enchères publiques des sommes parfois vertigineuses. Derrière cette apparence éclatante se cache un savoir-faire artisanal unique, transmis de génération en génération.
Comment est-elle fabriquée ? Quelle est son histoire ? Comment reconnaître une pièce authentique ?
Plongez dans l’univers captivant de la laque cinabre et découvrez tous ses secrets avec nos conseils dédiés aux collectionneurs !
Qu’est-ce qu’une laque cinabre ? Définition, origine et histoire d’un art ancestral
Histoire de la laque cinabre
Origines de la laque cinabre en Chine
La laque cinabre que l’on appelle également “laque de Pékin” ou tsao ts’i en chinois, est vraisemblablement née en Chine aux alentours du VIIe siècle sous la dynastie Tang (618-907) bien qu’il soit très difficile de l’affirmer de façon certaine.
Si l’art de la laque est déjà bien connu en Chine à cette période, la laque cinabre est quant à elle plus tardive, sa fabrication étant complexe et nécessitant un haut niveau d’avancement.
Sous la dynastie Song (960-1279), le procédé se perfectionne. On trouve mention dans les textes anciens de “laques sculptés” sous trois formes : l’une imitant la corne de rhinocéros, le second type de couleur rouge clair et enfin des laques dites “Fou tcheou” de couleur jaune-brun (extrêmement rares).
Nota Bene: L’un des textes les plus anciens sur le sujet se trouve dans “La description des laques anciens”, livre VIII du Ko Kou Yao Loi par Tsa Tch’ao – traduit par Bushell.
Apogée et évolutions sous les Yuan et les Ming
Sous les Yuan (1280-1367), les laques sculptées deviennent plus spectaculaires : leurs reliefs sont beaucoup plus profonds bien que l’on rapporte à cette époque que leur fabrication manquait de solidité et que sculptures et fonds tendaient à s’altérer rapidement.
Ces laques n’en furent pas moins célèbres au point d’être largement imités sous les Ming.
On jugeait la qualité des pièces obtenues le plus souvent rouges ou rouges et noires sur le fondement de trois critères majeurs :
- L’épaisseur de la couche vermillon et la vivacité de la couleur.
- La qualité du poli.
- La solidité (toute relative) du laque.
La renommée de ces laques va croissante au point d’atteindre le Japon.
Nota Bene: Contrairement à ce que l’on peut parfois lire sur la toile, la laque cinabre n’est certainement pas une spécificité chinoise. Si elle est bien née en Chine dans sa forme sculptée, elle a également été utilisée au Japon de façon parfaitement analogue (bien que plus tardivement).
L’âge d’or sous la dynastie Qing
Sous la dynastie Ming, de nouveaux ateliers sont créés et la technique prend une forte ampleur. On perfectionne l’usage de la laque cinabre (et pas uniquement que la laque cinabre d’ailleurs).
Incrustations de nacre, adjonctions de plaques d’or et d’argent sont désormais monnaie courante dans l’utilisation du matériau.
La laque cinabre quant à elle poursuit son avancée et atteint un premier apogée sous le règne de l’Empereur Yongle, bâtisseur de la toute puissante et mythique Cité Interdite.
Cependant, la dynastie aussi puissante eut elle été dans ses premiers temps ne survit pas aux bouleversements de la période et s’effondre suite à de nombreuses révoltes en 1644 avec le suicide de l’Empereur Chongzhen. Ainsi naît à sa suite la dynastie Qing (1644-1912) qui va porter la technique de la laque cinabre à un niveau jamais égalé.
Sous le règne de Kangxi sont créés en 1680 des ateliers impériaux visant à perfectionner l’art et surtout à répondre aux besoins de la Cour impériale. Dès cette époque et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, de véritables chefs-d’œuvre sont créés. Les plus beaux laques de Pékin sont issus de ces productions qui ne seront jamais égalées.
On connaitra cependant un dernier apogée qui ne sera plus jamais atteint par la suite survient sous l’impulsion de l’Empereur Qianlong. Grand amateur d’art, ce dernier commande pour l’ornement de ses palais de somptueuses pièces de mobilier, écrans et autres boîtes aux ateliers impériaux.
Le niveau des productions est alors exceptionnel : des sculptures si fines ornent les œuvres qu’elles sont parfois d’une épaisseur inférieure à celle d’un ongle !
Déclin et survie de la laque cinabre à l’époque moderne
A partir de la fin du XVIIIe siècle, la qualité des œuvres décline. On ne retrouve plus qu’une production courante au XIXe. Le XXe siècle poursuit dans cette voie où une majorité des pièces produites sont de qualité moyenne bien que des exceptions existent toujours notamment afin de répondre aux commandes impériales.
L’époque moderne s’accommode mal de la technique de la laque cinabre.
La technique décline à un tel point qu’elle n’est sauvée que de justesse dans la seconde moitié du XXe siècle. Il faut bien dire que sa mise en œuvre est non seulement d’une extrême complexité mais nécessite également un temps de fabrication considérable, certainement pas adapté aux exigences de production de notre époque au rythme effréné.
La qualité des pièces modernes s’en fait sentir. Ainsi, c’est bien souvent de simples imitations en résine ou des objets de bien médiocre qualité qui sont vendus pour trois francs six sous aux touristes de passage.
Composition et fabrication de la laque cinabre : ingrédients et technique artisanale
Les matières premières utilisées
L’origine naturelle de la laque
La laque est une substance naturelle provenant des arbres de la famille des Arecaceae. Ces arbres que l’on appelle aussi arbres à laque ou laquiers produisent une sève collante et à la texture onctueuse qui en séchant permet de produire une couverte délicate et homogène.
Dans les premiers temps, l’usage de cette résine que l’on récolte de façon similaire à celle des hévéas pour le caoutchouc, était utilisé comme colle.
Au fil des années, les artisans ont constaté que ce matériau, loin de n’être qu’adhésif, pouvait également faire office de couche protectrice d’objets divers, aussi trouve-t-on des traces de cet usage dès la période des royaumes combattants (Ve siècle avant J.-C.).
Les caractéristiques et applications de la laque furent dès lors décuplées. On remarquera dès lors que cette résine présentait une étanchéité remarquable et un aspect décoratif évident lié à son apparence brillante et fine ainsi qu’un excellent enduit de protection pour les objets en bois. En effet, non seulement la laque protège le bois du pourrissement mais elle semble invulnérable à l’attaque des parasites.
Nota bene: Dans le cadre funéraire, la laque fut notamment utilisée pour couvrir le cercueil du défunt afin de préserver au mieux la momie. Elle permettait également de sceller hermétiquement l’ensemble et donc de prévenir la dégradation du corps.
La coloration de la laque dans l’Antiquité
Avant même l’instauration de la dynastie Qin, mettant fin à la période des Royaumes Combattants, les artisans coloraient la laque à l’aide de quatre pigments majeurs :
- Le vert obtenu à partir d’oxydes de cuivre ;
- Le noir à l’aide du carbone contenu dans le charbon ;
- Le jaune obtenu via l’orpiment ou l’ocre
- Le rouge, qui est sa couleur la plus connue est obtenue grâce au sulfure de mercure (le fameux cinabre à l’origine des laques du même nom).
Le rôle du cinabre dans la coloration rouge
Le cinabre est le minéral essentiel de la fabrication des laques dits “de Pékin” ou laques cinabre. On le trouve enfoui à l’état naturel. Une fois réduit en poudre, il est mélangé à la laque pour lui octroyer sa coloration rouge vif.
Loin d’être anodin, le cinabre est aussi un dérivé du mercure particulièrement toxique, un fait largement ignoré de la Chine ancienne qui voyant ses qualités préservatrices du bois lui attribuait des propriétés favorisant la longévité.
On notera que le cinabre ne fut pas qu’uniquement utilisé en Chine mais parallèlement à Rome où son usage est attesté par des écrits de Pline l’Ancien (celui-ci notait déjà sa rapide dégradation au contact de la lumière du soleil mais aussi sa toxicité).
Une anecdote paradoxale : Un remède qui s’est avéré mortel
Le premier empereur de Chine, Qin Shi Huang Di (259-210 av. J.-C.) fut directement victime de l’usage du cinabre dans son quotidien. Obsédé par son désir d’immortalité, il commanda à ses alchimistes un remède. Ces derniers lui prescrivent des doses quotidiennes de cinabre l’empoisonnant insidieusement un peu plus chaque jour. On a rapporté au sujet du Premier Empereur un comportement proche de la paranoïa et des crises qui rappellent celles du saturnisme. Le soi-disant remède des alchimistes aurait finalement causé sa perte.
Le processus d’application des couches de laque
L’application méticuleuse de centaines de couches
Si la laque simple fut utilisée pour produire des objets courants en Chine, la laque cinabre était quant à elle un domaine artistique en soi, une technique d’une si grande complexité que seuls les meilleurs artisans étaient en mesure de maîtriser.
Contrairement à la laque simple, la laque cinabre nécessite l’application d’une multitude de couches allant de plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’applications. Les objets les plus simples étaient ainsi couverts d’une trentaine de couches quand les plus exceptionnels pouvaient présenter une couverte de plus de 200 couches !
Chaque application était espacée d’un temps de séchage plus ou moins long selon l’épaisseur et pouvant atteindre plusieurs semaines. C’est ainsi que les objets les plus complexes pouvaient alors prendre plusieurs années pour être terminés.
Une fois les différentes couches appliquées venait le moment de la sculpture. Et l’on peut facilement comprendre que le droit à l’erreur était difficilement admissible quand plusieurs mois voire plusieurs années avaient déjà été nécessaires pour terminer le seul processus de laquage.
A l’aide de divers outils contondants, les artistes passaient plusieurs semaines à la tâche afin de ciseler dans la matière des motifs allant des fleurs et rinceaux aux scènes les plus complexes composées de personnages et autres dragons.
Couleurs, contrastes et imitations modernes
On croit parfois à tort que chaque couche de laque était colorée mais cela s’avère inexact.
En réalité, dans la majeure partie des cas, seules les couches supérieures étaient polychromées. La seule exception pouvait être les exemplaires où les premières couches présentaient une couleur différente telle que le noir donnant au moment de la sculpture des effets de contraste proches de la sculpture en camée.
La complexité de la création de ces laques fait aujourd’hui comme hier son prix.
Difficilement reproductibles en série comme le nécessiterait le commerce dans un monde moderne où l’on ne prête plus guère au détail, les imitations synthétiques sont légion. Pourtant quelques astuces vous permettront de déjouer les copies les plus grossières.
Comment reconnaître un vrai laque cinabre ? Astuces pour différencier l’authentique du faux
Différences entre laque naturelle et imitations modernes
Le choix des matériaux
Les imitations modernes de la laque cinabre utilisent essentiellement pour matériau les matières plastiques.
Bien sûr, un tel déclassement dans la qualité de la matière première laisse des traces. Loin de la sculpture manuelle des premiers temps d’une plus ou moins grande finesse selon la période et la destination de l’objet, les imitations sont souvent moulées.
Ainsi, les objets obtenus arborent-ils un aspect moins fini et délicat, avec des traces de jointures notamment en bordure. On observe aussi fréquemment des bulles d’air à la surface et des résidus de fonte que la laque cinabre authentique ne présente jamais.
La couleur : un autre critère
Selon la période, les laques cinabre présentent une patine plus ou moins foncée.
Il ne faut pas oublier qu’aussi vive soit-elle tout juste obtenue, la couleur cinabre a tendance à noircir lorsqu’elle est exposée au soleil. Aussi, une boîte présentant une couleur rouge vif avec peu de nuances laisse peu de doute sur son ancienneté.
L’âme de l’objet
Exit toute question spirituelle, on parle ici de la base sur laquelle les couches de laque ont été apposées.
Dans la plupart des cas, les pièces en laque cinabre ont une base en bois. Cependant, il arrive dans certains cas de trouver des bases en métal.
La plupart des bases en métal sont tardives – leur poids trahit souvent l’imposture.
Tests et conseils pour éviter les contrefaçons
Examiner la cohérence générale et les détails
Munissez-vous d’une loupe et observez attentivement les finitions.
Comme toujours, il s’agit de partir de considérations générales pour se concentrer ensuite sur les détails. Forts des connaissances sur le mode de fabrication de ces pièces assurez-vous que tous les éléments qui la composent sont cohérents :
- La couleur est-elle rouge sans être criarde ?
- La forme de l’objet correspond-elle à une forme existante à cette période ?
- Le poids est-il à la fois léger sans l’être trop ?
Plus précise, la considération sur le type de décor et son exécution est également essentielle pour repérer d’un premier coup d’œil les pièces les plus grossières :
- L’iconographie a-t-elle conservé tout son sens ?
- Les détails sont-ils soignés ?
Comme toujours le faisceau d’indice fait office d’enquête vous permettant de réunir des éléments convergents et déterminer l’authenticité de votre objet.
Repérer les marques apocryphes et faire appel à un expert
Par ailleurs, certaines pièces présentent des marques à plusieurs caractères, le plus souvent des marques de règne qui peuvent constituer une information essentielle pour la datation.
Attention cependant ! Ce n’est pas parce qu’une pièce arbore une marque ancienne qu’elle date forcément de la période prétendue.
Nombre de ces inscriptions furent apposées tardivement sur les laques, parfois pour rendre hommage à un style plus ancien, parfois pour tromper un acquéreur un peu trop crédule.
C’est ce qu’on appelle une marque apocryphe.
Rappelez-vous de nouveau que tout est une question de cohérence : si certains éléments ne correspondent pas il y a peu de chance que votre pièce soit authentique.
La découverte d’erreurs dans les décors, d’incohérence dans l’iconographie est sans doute la plus difficile pour un œil non averti. Cette étape suppose en effet une excellente connaissance des styles et de la culture de la Chine ancienne.
Un doute sur un objet ? Faites-le expertiser par nos soins.
J’écris un mail à l’équipe d’Arthesium.
Comment estimer la valeur d’une laque cinabre ?
Quels facteurs influencent le prix d’une laque cinabre ?
L’ancienneté et la période de fabrication
Bien entendu, comme pour toute antiquité, l’ancienneté tient un rôle important dans l’estimation. Les pièces antérieures et contemporaines de la période Ming sont ainsi particulièrement rares et recherchées.
Ensuite, certaines périodes sont plus affectionnées des collectionneurs que d’autres. Ainsi bien que plus tardives, les pièces produites sous le règne de l’Empereur Qianlong enregistrent régulièrement des records. Elles sont en effet généralement d’une grande finesse et séduisent par la virtuosité de leurs décors.
Aussi rappelez-vous toujours que l’ancienneté n’est pas le seul critère d’estimation et qu’une pièce ancienne peut présenter quoi qu’on en dise une plus faible valeur qu’une œuvre plus tardive.
L’état de conservation et la qualité de la laque
La laque est un matériau à la fois très résistant et fragile. Dès l’Antiquité, on constate que la couleur cinabre s’altère fortement au contact direct du soleil passant du rouge vermillon au noir. Si l’on apprécie la patine du temps sur des objets d’une certaine ancienneté, cette tolérance a des limites notamment sur des pièces plus tardives.
Ensuite, l’un des principaux dommages constatés sur les laques cinabre est la casse et donc la perte de matière. Finement sculptées, certaines pièces présentent des manques plus ou moins conséquents. Leur restauration est difficile, mieux vaut donc se concentrer sur un achat raisonné d’un objet en bel état (sauf exception).
L’âme de l’objet est souvent faite de bois. Or ce matériau travaille, se contracte et peut même se déformer provoquant des chutes de parties sculptées.
Des craquelures et gerces sont également présentes sur la plupart des pièces anciennes. Dans ce dernier cas, il n’est pas nécessaire de trop s’en formaliser, notamment si le laque que vous convoitez est d’époque Ming.
Ce serait même plutôt l’inverse. Une absence de craquelures sur un objet de 500 ans à âme de bois serait sinon étonnante, tout du moins suspecte.
La rareté et la provenance de l’objet
Vous vous en douterez : plus l’objet est rare et plus il vaut cher.
Certains laques peuvent se négocier plusieurs centaines de milliers d’euros et même de petits exemplaires peuvent présenter une valeur considérable, notamment s’ils furent produits anciennement ou bien si leur provenance est prestigieuse.
Comme toujours en art chinois la provenance impériale reste le Graal. Bien des pièces en laque cinabre furent produites à destination de la Cour notamment par l’intermédiaire des ateliers impériaux de la Cité Interdite.
Ces commandes prestigieuses présentent une qualité d’exécution exceptionnelle. Presque sans défauts, les pièces impériales sont de véritables trésors et nombreuses furent celles qui au gré des guerres, collections et autres événements historiques quittèrent les palais du Fils du Ciel pour se retrouver exposé sur le plus simple buffet d’une maison de campagne.
La complexité des motifs et du travail artisanal
L’art de la sculpture sur laque cinabre est un art de la finesse et de l’élégance.
La difficulté de la technique tient aussi à son long processus de fabrication.
En conséquence, les pièces les plus prestigieuses présentent le plus souvent un décor d’une extrême finesse.
La profondeur des sculptures, la finesse du décor et le soin apporté aux finitions sont autant d’éléments qui permettent de repérer une pièce de valeur. Parmi elles, les œuvres d’époque Qianlong restent sans doute les plus extraordinaires.
Nota Bene: l’exubérance du décor ne doit pas constituer le seul critère d’appréciation car certains laques anciens pouvaient arborer de simples ornements floraux tout en présentant une valeur conséquente et parfois même supérieure à des pièces plus fouillées. D’ailleurs, des pièces tardives arborent parfois un décor très exubérant sans forcément avoir une valeur conséquente puisque de fabrication moderne.
Achat et vente d’une laque cinabre : conseils pour les collectionneurs et investisseurs
Où acheter une laque cinabre authentique ?
Les possibilités d’acquérir une pièce authentique ne manquent pas. De nombreux exemplaires circulent sur le marché de l’art. Que ce soit dans une simple brocante ou dans les plus prestigieuses ventes aux enchères publiques, l’amateur trouvera en France bien des occasions pour agrémenter sa collection.
Avant d’acheter et même avec un avis d’expert soi-disant éclairé montrez-vous soigneux dans l’examen de l’objet convoité.
Les faux sont légion et une erreur peut coûter relativement cher en la matière car les laques cinabre restent particulièrement recherchés.
Mon conseil reste de se concentrer sur des achats de qualité, qui vous plaisent tout d’abord car c’est encore le meilleur des critères. Cependant, vos laques doivent également être des acquisitions raisonnées en prenant en compte tous les indices permettant d’éviter les écueils les plus communs.
En la matière rien ne sert d’accumuler ! Les laques cinabre furent produites en nombre, faites montre de patience et attendez l’occasion propice de faire un bel achat.
Estimation et expertise : faire appel à un spécialiste
Vous l’aurez compris, l’expertise d’une pièce en laque cinabre n’est pas chose aisée. Elle suppose une excellente connaissance de l’art chinois.
Aussi, faire appel à un spécialiste est souvent la bonne méthode pour valoriser votre objet. Une mise aux enchères reste la voie à privilégier pour votre pièce en particulier si celle-ci présente les critères précédemment évoqués.
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Tendances du marché et évolution des prix
Le marché est actuellement très dynamique pour les laques cinabre. Les pièces les plus rares peuvent se vendre à plusieurs dizaines de milliers voire plusieurs centaines de milliers d’euros.
De nombreuses découvertes d’objets importants ont eu lieu ces dernières années, boostées par la hausse du marché de l’art chinois initié à partir de 2010.
Les prix constatés sont aujourd’hui considérablement plus élevés pour les pièces de qualité qu’ils ne l’étaient il y a encore quelques années. La montée des prix tend à se poursuivre pour les meilleurs objets.
Conclusion sur les laques cinabre
Les laques cinabre figurent parmi les plus belles réalisations de la Chine ancienne.
Les ventes d’objets réalisés dans ce matériau défraient régulièrement la chronique en établissant de nouveaux records.
Mais, au-delà des prix enregistrés, ces œuvres sont également le témoignage d’un monde où tout devait concourir à l’expression du prestige de l’élégance et de la finesse.
Aboutissement d’une culture lettrée millénaire, fruit de la patience des meilleurs artisans dans le but de réaliser des objets sans âge, c’est encore ici la démonstration que la beauté se mérite et ne se contrefait pas.